Travaux d'écriture...
(7)
16-09-2025; 9 h 30
1/2 Thème libre
Le Haillan, le 16 août 2025
Je vais débuter par des onomatopées… (mimant l’écriture) « Scritch scritch scritch »… J’ECRIS…
les mots viennent en cet instant je ne sais pourquoi mais j’aime ce moment ;
La fin de l’été, bruits d’enfants dans la rue, bientôt la rentrée, ils sont un peu énervés, temps lourd… prémonitoirement orageux…
J’ECRIS… autos qui glissent derrière ma haie, défoulement du goudron lisse, leviers de vitesse complices, curieux appendices, opportuns artifices ;
Ciel sombre entrevu au dessus des fusains, résidus de sables dits africains, de feux de forêts lointains, il faut se contenter de cet improbable écrin ;
J’ECRIS… le temps s’égrène rythmé par de nouvelles syllabes, idées souvent arachnéennes, qu’hélas rien ne freine car produites à la chaîne ;
Plus d’avions dans les cieux, vont-ils revenir de leurs voyages capiteux ? vers des horizons voluptueux ? souvent hélas hantés par trop de nécessiteux ? ;
J’ECRIS… donc je vis, du moins je crois, je ne crois d’ailleurs que ce que je vois, tel ce texte qui se déploie, s’étend, se répand, ne trouvez-vous pas cela stimulant ?
Sur mon cahier mes écrits plumitifs sèchent avec irrévocabilité, merveilleuse complicité de l’encre et du papier, accord parfait. Aucune tache noire n’apparaît pouvant me contrarier, louons cette bénéfique capillarité…
J’ECRIS… aussi via cette toile web incertaine sans doute trop béotienne couverte de forums « étasuniens ». Contradiction fatale avec l’univers de certains, imaginé tel un album de Tintin, ou les aventures de Rusty et Rintintin…
Le jour s’assombrit, à l’image de notre futur immédiat, entre chien et loup tout plus doux, vers un voyage aux tréfonds de l’âme, éternel jeu de drames, surtout pour un simple quidam…
J’ECRIS… tel Saint-Exupéry, mon vol de nuit va heureusement nécessiter un répit, prosaïquement lié à l’appétit, ou ou à notre grand lit… bonne nuit les petits !
Cela aurait pu durer jusqu’à jusqu’à la Saint-Glinglin, si la vie ne me reprenait en main en me faisant opportunément remettre la suite au lendemain…
16-09-2025; 9 h 30
2/2 Thème libre
Vers libres et verlan
Comme une sorte de chant…
Chelou pour le récitant
Lesga et son cervolant
Reup de rimes en « an »(père)
Lanver impudemment
Droilan insolemment
Zarbi aboutissement
Vers libres et Verlan
Comme un patchwork dissonant
Nawak assurément (n’importe quoi)
Très Teubé bien évidemment
Vainsecrits je vous aime pourtant
Asmeuk intégralement (comme ça)
Losty activé inconsidérément
Laisses béton avant l’abrutissement
09-2025 Mots imposés… Ascenseur, Sèche-cheveux, Danseuse étoile, Balançoire, Tortue, Sel, Téléphone déchargé, Soleil… et début de phrase lui aussi « suggéré »…
Est-ce que je peux vous embrasser ? Deux beaux yeux marron m’ont attiré, aspiré, subjugué, magnétisé, capturé… « Je sais madame, nous sommes seuls dans un ascenseur, c’est plus fort que moi, grâce à vous je prends le risque d’ajouter une pincée de sel dans ce quotidien terne. Comme une tortue bien protégée par sa carapace, habituellement je suis très timide. J’appréhende votre réponse… attendez… je vous en supplie… laissez-moi m’expliquer un instant, juste un instant… C’était plus fort que moi, j’ai éprouvé une sorte de flash, soleil ardent vous magnifiant, telle une danseuse étoile éthérée, alanguie sur sa balançoire fleurie, troublée subtilement par la brise matinale… Oublions notre quotidien, rêvons de concert, imaginons nos téléphones déchargés, ils ne pourront nous empêcher de rêver. Même le matin, surprise votre sèche-cheveux en main, comment vous résister… Pourquoi me laisser aller ainsi ? J’avance vers vous… Incroyable… vous ne me repoussez pas et avancez même d’un pas… Irrésistiblement nos visages se sont rejoints, certes maladroitement, mais quel éblouissement ».
…Instants magiques, êtes vous réels ou sortis de notre imagination ?
04-10-25 Lettre à un inconnu (réponse)
Cher inconnu, les effets bénéfiques du siphon, bien connus chez Jacob… Delafon, ont permis que votre bouteille atterrisse au fin fond de notre plat bassin arcachonnien, curieux destin. Pour vous répondre, depuis la plage du Maiiinboooo, stylo Mont-Blanc en main, la chance a voulu que mon sac de plage bobo en vieille peau contienne quelque frontignan de Margaux que j’ai consommé aussitôt. J’y ai ensuite glissé le feuillet en vélin artisanal que vous lisez, j’espère en le manipulant avec soin. Le siphonage bénéfique de la marée envoyant vers vos plages tout-venant nos aristocratiques déjections jouera, je l’espère de nouveau son rôle en … expulsant cette bouteille-réponse. Comme convenu le découvreur la déposera à l’endroit que vous avez indiqué au pied d’un rocher particulier dans l’espace dit « des culs nuls » comme vos dites…
Bref, en plein sur le Maiinboo, plage à la page, écrin de tant de personnalités, votre bouteille a eu de la chance de tomber sur moi. En ce lieu exceptionnel même les enfants ne font pas de vulgaires pâtés de sable mais des œuvres d’art délicieuses, gages de destinées fructueuses. Les marchands proposent de délicates friandises élaborées par de prestigieux confiseurs bordelais. Loin de vos immondes beignets dégoulinants de Nutella.
Etonnant tout de même… malgré leur rusticité, vos écrits sont pertinents, je cherche moi aussi l’âme sœur… et surtout pas frère comme vous osez le suggérer. Dans un environnement social antinomique avec celui de certaines plages (je m’interdis vous vous en doutez d’employer le terme aborrhé « les grèves » pour les désigner) loin de l’univers sordide que vous évoquez…oui cher ami ici on mate, certes, mais avec discrétion, donc distinction. Pour employer votre langage et arriver à me faire comprendre mes visées concernent (donc sic) quelque bourge bien friquée mais tout de même subtilement délurée qui ferait ma tasse de thé (bien sûr sélectionné).
Le soir, chez Hortense, avec mon ami M Martelote, notre émir des sables instables, nous menons la danse. Nous chantons mélodieusement son hymne « Ma digue du cru les a convaincus hu De Nantes à Montaigu, ma digue ma digue, de Nantes à Montaigu ma digue du cru les a convaincus ».
Quelque jolie gisquette, observant ma belle… requête ne me laissera pas longtemps à la diète. Donc effectivement un hasard taquin veut qu’en plus de notre échange improbable nous ayons les mêmes aspirations. La coïncidence, vous en conviendrez, s’arrêtera dès l’emploi du mot « dis-tin-ction. Il ajoute un plus comparé à votre triviale satisfaction devenant dans mon cas subtile sensation.
14-10-2025 Rimes avec « Serge »
Des mots sulfureux, vers Serge bizarrement… con… verge (convergent)
Assez ! Tu dois redevenir sérieux pour quitter la berge
Triture les mots via un maillage oblique que l’on dit sergé
Pour contourner l’opprobre soit hypocrite, devient Saint-Serge
A l’autel de l’humilité tu dois impérativement brûler un cierge
Sinon, avec tes écrits tu n’es pas sorti de l’auberge
Depuis des mois d’ailleurs une asso d’écrivailleurs t’héberge
Libère-toi tu vas finir par devenir leur concierge
Tu restes-planté là comme une grande asperge
Lorsque tu baragouines avec eux aucun surtout aucune ne dit verge
Arrête donc, Don Quichotte de la Jalle de brandir ta flamberge
Avec tes crabouillages tu salopes une immensité de pages vierges
Lorsque tu griffonnes on craint le pire de ce que tu gamberges
Ecoute donc ce conseil il est encore temps deviens faux derge
Dernier avertissement… réagis… avant que la fatuité ne te submerge