Travaux d'écriture...
5. Exercices spécifiques (rubrique sadomaso)...
Thème : On connaît la chanson…
(mais pas ses paroles)
Travaillage d'ecriturerie :
rimaillerie, syllabophonie, scripturologie, déblocoverbiage, convivialographie, autoderisoirerie, porte-plumophilie, élucubrationolettrage, narrationage, expressionnement lecturogique, échangeriesd’expériencages, nonconformage, raturageautocorrectionnel, déchiffragementpaginesque, strophodéglinguerie, graphomaniaquerie, jeuxdemotsembrouillagerie, désartificiellement de l’intelligenciage, textoboulimiquerie, bibliovoracerie, sablièrerie, plumitivofolie, hétérogontranisme, délirorthographicage, versiféractionfrénéticale, lecturofolie, matinalo-récitologie, et surtout modesterie, Donc en quelques mots arretage de ce parodico-hommage avant trop de criticaillerie et accusationeries de fumistoriologie ...
Thème "Tautogramme S"
Son TAUTOGRAMME spécial « S »… sera-t-il suprêmement sophistiqué, sublimé selon son souhait ? Sadomasochisme scriptural, souvent sans signification sensée.
S’ensuivront souffrances, stress, sévères sensations... Solutionnement sans succès : Serge s’arrête soudain : SVP sauvez-le ! Sans soutien solidaire, sollicitons sine-die
« SOS stylo supplicié ». Ses sauveteurs spécialisés soigneront-ils ses souffrances ? Snobs surdiplômés se sentant supérieurs, suffisamment subtils ? Sans surprise sollicitation sans succès… Sagouins stupides, sortez ! sinon !..
Serge soudain seul, saura-t-il supporter sa situation ? Son surmenage sera surmonté, s’ensuivent sensations subtiles, solutions sous-jacentes, surpassement solitaire . Saluons sa sagacité. Sa sérénité sera salvatrice . Supprimer ses strophes souvent sommaires sera sa solution. Ses supporters salueront son succès, ses soutiens seront son seul salaire.
Surmontant ses soucis sémantiques, se sentant satisfait, sans suffisance, Serge savoure son succès.
S’exprimer systématiquement selon son signe « s » satanique, situation slalomante sans servofrein, subissez son sabir sans sourire, saluez son succès, sinon son supplice sera superflu…
Thème : Inspiration
suite à l'observation d'une photo
que l'on a choisie
…
Roman de gare
Jusque-là Vincent se sentait heureux près de la Gare dans sa petite boutique. La vente de vêtements de sport le ramenait sans cesse à sa passion, le jogging. Il savait bien sûr communiquer avec ses clients, visage souriant regards complices, air détendu, plaisir d’évoquer des loisirs communs, son commerce ne pouvait que bien fonctionner. La solitude affective paraissait supportable vu l’emploi du temps à la fois sportif et professionnel. Un quotidien minutieusement rempli, pas de temps mort, surtout pas… Pourtant un soir, on ne sait quelle impulsion, téléphone portable en main, boutique fermée, assis devant la caisse, abonnement à un site de rencontres… Zapping un peu voyeur, observer des visages féminins, dans l’absolu ça ne peut faire de mal ? En sécurité dans son chez soi, Vincent se risque à faire jouer son imaginaire. S’il osait… même une fois… pour voir… tout pourrait devenir possible… C’est alors qu’il a marqué un arrêt devant la photo de Christelle… Elle lui plaisait tellement… longs cheveux blonds, beaux yeux bleus si profonds …
Pourquoi ne pas la contacter, même sans espoir de l’intéresser, de toutes façons on est dans le virtuel, non ? Zapping éventuel à tout moment… la peur cruel tourment…
Enorme surprise Christelle lui a pourtant répondu, ils ont engagé une correspondance, d’abord par des messages durant plusieurs jours. Mais ce mercredi 8 janvier 2025, 9 h 32 minutes et quinze secondes du matin, échange de numéros de téléphone. Nouvelle émotion l’appel quasi instantané de Christelle :
Tu sais Vincent, j’habite tout près, pourquoi ne pas se rencontrer tout à l’heure à 10 heures à la Gare, à la brasserie du Terminus ?
Plus d’échappatoire, il faut se lancer. Vincent va être arraché à son petit monde sans avoir trop le temps de réaliser l’importance du moment… Mécaniquement, sans se changer, juste un coup de peigne, fermeture de la boutique, direction la gare Bordeaux Saint-Jean. Arrivée bien sûr en avance poussé par la peur de rater ce moment soudainement appréhendé comme très important. Il s’asseoit sur l’interminable banquette rouge cernant une partie de la gande salle art déco.
La voilà, ce ne peut être qu’elle qui lui sourit déjà et se pose délicatement tout près, à presque le toucher, sur la même banquette. Instinctivement Vincent recule légèrement, pas tout à fait assis, un peu comme si, inconsciemment, il préparait une fuite symbolique, virtuel retour en arrière vers son ancienne vie. Son regard exprime un mélange révélateur de crainte et de tendresse. Cela ne trompe pas Christelle qui lance la conversation sans hésitation. Elle sait depuis le premier contact timide que ce garçon est comme on dit « fait pour elle ». Chose surprenante tout en devisant sa main fine se pose derrière le col de Vincent, comme s’ils étaient déjà intimes… Sous prétexte de chasser une brindille imaginaire elle ne peut s’empêcher d’effleurer la peau bronzée… Du coup son interlocuteur se met à bredouiller, la conversation de pure forme ne sert que d’alibi aux regards amoureux constamment échangés.
Ainsi va la vie, une inconsistante distance géographique à franchir mais une fois prise la décision conventions et autres obstacles sont balayés à l’unisson. Un couple va se former mu par cette irrépressible énergie propre à ceux qui sont faits l’un pour l’autre. Dans quelques instants Christelle et Laurent sauront où ils vont vivre, quels seront leurs projets futurs et même le lieu de leurs prochaines vacances…
Quelques petits pas fiévreux pour enfin un grand saut vers le bonheur.
Guy des Gares
Thème "Tautogramme S "
Autre variante inaboutie
Simon se sent seul sur son sofa. Sa solitude surement sera son souci s’il souhaite s’imposer. Sa sollicitude sera son sauf-conduit. Sa situation sociale supposée, scrutée soigneusement, sa subtile solution. Ses solliciteurs sauront se soumettre s’ils se sentent soutenus. Soudain sanctifié selon son standing, Simon s’enrichira sans scrupules se sentant soudain starisé. Sensation sécurisante, ses soudains supporters sont séduits sans sourciller, ses sociétés sont si séduisantes. Spéculateurs si soumis, signant sans souci... si vous saviez ! Savoir séduire, suggérer sans surlouer. Simon sera satisfait, saluons sa sagacité.
Thème "Lipogramme sans s"
Je me nomme donc maintenant
« Erge », car victime innocente d’un lipogramme. Mon beau prénom dorénavant privé d’une lettre… Hergé ? non, éviter d’évoquer la BD pour frimer. Berge peut-être, pour tenter d’atteindre la rive… Mettre un « v » devant « erge » on imagine le problème. Cette lettre maudite, bannie de ma rime dynamite ma ligne. Mon cher Erge, arrête de gamberger, écriture amputée égale texte raboté… Je louvoie, erre, victime du manque du …, maudite lettre innommable. Raturage à gogo, j’arrête-là ce maudit lipogramme, mon beau cahier mérite mieux !
Texte réalisé sous le coude en quelques minutes, des ratures partout comme mentionné dessus, pas fastoche la vie sans « s » !