DEROULEMENT DU CONFLIT Dans ma mémoire de Haillanais "depuis quarante ans" reste un fait marquant "le conflit de l'ASH" (Association sportive Le Haillan) Cette "affaire", a commencé vers 1983... Elle n'est pas anodine dans l'histoire de notre commune. Elle généra échecs politiques pour certains, montée "au pouvoir" pour d'autres... Notre ville est donc marquée par ce conflit local, encore de nos jours vu les incidences qu'il a eu sur son destin. J'ai évoqué récemment ces événements avec certains Haillanais, notamment membres et dirigeants de l'ASH. A ma grande surprise beaucoup semblent ignorer ce qui s'est passé et ont manifesté le désir d'en savoir plus. Nul doute qu'une partie de la population s'est renouvelée depuis cette époque. Je possède quelques documents mais malgré tout je dois avouer mon vécu personnel finalement limité autour de ces événements. Vélo boulot dodo, c'était une grande partie de mon quotidien de l'époque... Certains peuvent, s'ils le souhaitent préciser les faits, évoquer des choses dont je n'ai pas parlé. Un texte "en ligne" peut évoluer, c'est un avantage. En compulsant mes archives il m'est paru utile avant d'aborder le conflit "ASH" proprement dit d'essayer de décrire l'ambiance politique qui régnait au Haillan à l'époque. Elle expliquait pas mal de choses... Afin d'éviter au maximum polémique et parti pris je me suis donc basé sur divers tracts et publications. Il suffit de cliquer sur les liens dans le texte pour en visionner certains. Sans forcément entrer dans le détail de ces textes souvent longs et indigestes, la violence épistolaire et les "coups de théâtre" successifs qu'on y découvre sont le reflet de cette décennie, donc à mon avis particulière dans l'histoire de notre commune. Je suppose que cet aspect va étonner ceux qui les découvriront ou même redécouvriront par comparaison avec la vie municipale actuelle. Mars 1983 élections municipales : Premier document une déclaration de M. Laporte. On a perdu l'habitude heureusement au Haillan de lire un maire critiquant sévèrement et publiquement son adjoint ! Le leader désigné d'un groupe "frondeur" était donc M. Roger Dulout, deuxième adjoint. M. Laporte écrivit notamment : "derrière l'unanimité trompeuse des délibérations officielles du Conseil municipal, se cachent depuis longtemps de profondes dissensions".Il conclut en parlant d'escalade, cela résume bien la situation... La dernière mandature de M. Abel Laporte a donc été marquée par de sérieuses "dissensions" dans l'équipe municipale. Une partie "progressiste" s'est présentée contre l'autre partie plus "conservatrice". Deuxième document une "lettre ouverte" de Roger Dulout qui répond au texte précédent de M. Laporte. (Document un peu abîmé par le temps) Donc une liste "majorité présidentielle" (années Mitterrand), comprenant certains élus de la majorité précédente, va rassembler la gauche derrière M Dulout. Troisième document de l'Union pour la majorité présidentielle au Haillan : là aussi le ton est très "polémique", comme le premier texte de M Laporte... "En face" juste derrière M Laporte, un premier adjoint, M. Prioleau. Des élus de l'ancienne liste majoritaire se sont unis apparemment sans problèmes idéologiques avec la droite "dure". Quatrième document : tract électoral de la "Liste de défense des intérêts communaux" de M. Laporte. J'ai participé à cette campagne électorale en soutenant M Dulout au second tour. Un fait curieux à noter... Lors du dernier meeting de la liste de gauche, il y avait une énorme ambiance. Salle comble, cris, vivats cela pouvait être objectivement porteur d'espoir pour ceux qui soutenaient cette liste. Par curiosité j'étais présent au dernier meeting de la liste de droite... Et là, des chaises vides, un ambiance relativement morne... Encore un indice pouvant indiquer une victoire de la liste "Dulout"... Et bien non, la majorité silencieuse haillanaise a probablement joué, c'est la liste de M. Prioleau qui a gagné. Cinquième document pages 1, 2 et 3 du bulletin municipal "Flash" annonçant la victoire de la liste de M Laporte. Cet imprimé présente les élus et leurs fonctions municipales, donc la plupart des protagonistes de ce qui va suivre... A noter sur la photo de couverture la posture de M Prioleau "présentant" M Laporte au public. Sixième document : Bulletin municipal "officiel" n° 1, pages 1 et 2. Deuxième acte de cette élection, quelques mois plus tard, M. Laporte, donc notre nouveau maire, démissionne pour raisons de santé. Et c'est là que nous nous trouvons avec M Prioleau, second sur la liste, comme maire. Nouvelle polémique. Nombreux sont choqués, y compris des électeurs "non politisés". Il leur est difficile d'imaginer que le départ rapide de M. Laporte n'était pas prévu... Ils trouvaient donc la façon dont M. Prioleau est "monté" à la "magistrature municipale suprême" pour le moins cavalière. Pour eux il aurait dû se présenter comme tête de liste lors des élections et non pas "abrité" derrière la personnalité de M Laporte. Tout cela donc pour dépeindre l'ambiance de ce début de mandature... Je rappelle également la présence au Conseil municipal de certains "frondeurs" de l'ancienne municipalité, dont MM Dulout et Arnoud, face au groupe majoritaire de M Prioleau... Septième document : le bulletin municipal "collector" n° 9, pages 1 à 8 : le "clash" devient "officiel", naissance de "Clochemerle-en-Jalles". (On ne peut que penser à l'écrivain Gabriel Chevalier). Médiatiquement parlant l'affaire "ASH" débute pour moi et je pense beaucoup de Haillanais avec ce bulletin municipal étonnant (et détonant) qui développe la position de la majorité du Conseil municipal. Pour faire simple ils n'accorderont de subvention à l'ASH et aux autres associations que contre le détail nominatif des adhérents avec leurs adresses... Les principes de la commission Informatique et Libertés paraissent clairs. Il s'agit de garantir la protection des données personnelles des citoyens. De nos jours ces questions sont curieusement toujours à l'ordre du jour vu précisément le développement des techniques informatiques. Même à l'époque d'ailleurs cette commission existait et des lois étaient votées (sans doute pour le malheur futur de la majorité municipale). L'argumentation municipale du genre on n'a pas d'ordinateurs à la mairie donc on n'est pas concernés par la protection des données fait sourire. Elle élude le fait qu'après "Informatique et... il y a écrit ... "Libertés", concept valable, constitutionnellement parlant, avec ou sans ordinateur. Il est curieux de penser que pour certains ce positionnement pouvait aboutir à autre chose qu'un échec judiciaire. La liberté se mesure précisément aux limites des "contrôles"... Mais la passion a semble-t-il fait perdre l'esprit critique et la réflexion... Dans un tel contexte, admettre qu'on a tort n'est pas possible, d'un côté comme l'autre... Après tous ces propos outranciers comment faire marche arrière sans perdre la face ? D'où cette sorte de fuite en avant de la majorité, de plus en plus agressive, au fur à mesure que l'échec se profile à l'horizon... Le "mot" de M. Laporte, qui revient brièvement dans la vie politique avec ce texte, (page 2 du doc. 9) a fait beaucoup parler et choqué, même certains de ses partisans, insérés dans les activités de l'ASH... Des jeunes ont fait des graffitis "anti maire" sur les murs de la commune. Cela montre l'impact de ces événements sur certaines familles. Les dirigeants "défaillants" évoqués par M. Laporte on peut supposer qu'il s'agit des responsables de l'ASH, d'après leurs dires "interdits de stade et d'équipements municipaux" tant qu'ils n'auront pas cédé au maire... une "défaillance" donc semble-t-il provoquée par ceux qui la dénoncent. Document 8 : début 1984, les élus socialistes publient un contre-argumentaire de quatre pages. Cette section politique organisée a donc des moyens médiatiques que n'ont pas les membres de l'ASH. Elle peut ainsi donner l'impression que c'est elle qui est au centre de ce conflit, ce qui ne me paraît pas forcément évident, en tout cas vu "d'en bas". Document 9 : la droite "assumée" elle aussi s'énerve. Début 1984, semble-t-il, le document n'a même pas été daté dans la précipitation, elle publie un tract particulièrement violent et positionne politiquement sans contestation la gouvernance municipale de l'équipe de M Prioleau. Début 1986, ma vie privée interfère avec ces événements. Un soir je découvre un petit papillon (on ne disait pas "flyer" à l'époque...) dans ma boîte à lettres au parc Sainte-Christine. "Les personnes intéressées par la formation d'un club cycliste au Haillan sont priées de se rendre à une réunion préparatoire de création d'une section cycliste au sein de l'ASH". J'ai évoqué ma pratique assidue (à l'époque) du vélo, j'étais donc très heureux de découvrir cette initiative. Le 23 janvier je me rendis donc au domicile d'un de mes voisins et futur ami, Daniel Brousset, le lieu de la réunion. Une quinzaine de personnes étaient présentes. Un certain nombre d'entre elles se présentèrent comme des responsables de l'ASH. Ils déclarèrent qu'ils étaient empêchés par la municipalité d'accéder aux équipements et locaux sportifs de la commune vu les "événements"... Ils ont pensé alors que créer une section cycliste permettrait de faire du sport librement sans avoir besoin de structures municipales... C'est ainsi que s'est créée la section cyclo de l'ASH... Son origine est donc directement liée à ces événements. Je fus donc un des premiers adhérents de cette nouvelle section qui existe toujours et je m'en félicite. Document 10 : le tout premier compte-rendu d'une réunion du club cyclo ASH. Commencèrent pour moi d'inoubliables moments d'amitié et de sport dans cette structure jusqu'à la fin du millénaire. Les relater mériterait un autre document ! J'ai donc pu avoir des contacts avec nombre de protagonistes de ce conflit, côté "ASH". J'ai particulièrement apprécié Henri Arnoud, sa gentillesse, son dévouement... Je fis la connaissance aussi de MM Labiste et Ricart... J'avais remarqué ce monsieur calme, élégant, immuablement présent lors des moments importants des activités "semi-clandestines" ASH. D'une certaine façon, en tout cas visuellement pour moi, il restait un peu en retrait, parlait peu. Il semblait pourtant considéré avec déférence par certains responsables ASH... Lorsque j'appris plus tard qu'il était devenu maire j'ai aussitôt pensé, cyclisme oblige, à ces coureurs qui restent discrets à la fin du peloton sans cependant jamais le lâcher. Ils s'abritent ainsi du "vent" et finalement une fois la ligne d'arrivée en vue sprintent et gagnent... Encore une fois il ne s'agit que d'impressions, je n'étais pas vraiment au centre de cette histoire. Je qualifie ces activités sportives de "semi-clandestines" un peu théâtralement sans doute. Mais ces réunions improvisées aux domiciles de certains, cette sorte "d'autogestion d'en bas", avec le temps, ont un côté finalement sympathique... Mais on le sait, les années passées font oublier les problèmes pratiques ! Ensuite... que dire... Je ne peux évoquer que le bouche à oreilles. On m'apprit qu'une dame responsable d'une section ASH s'occupant d'enfants le mercredi se serait fait expulser (donc avec des petits !) d'une salle municipale par le policier de la commune. J'ai également le souvenir d'un Conseil municipal particulièrement "chaud". Les abords de la mairie étaient remplis de la foule d'opposants qui venaient soutenir l'opposition municipale sur cette question "ASH". Un fourgon de police, paraît-il "appelé par le maire" était garé sur le trottoir... Du jamais vu au Haillan ! En 1986 je fus sollicité par Henri Arnoud pour réaliser et imprimer plusieurs tracts destinés à être diffusés sur la commune. Henri connaissait mes activités professionnelles dans l'imprimerie. Document 11. Je réalisais les maquettes avec les techniques de l'époque, pour les initiés photocomposition et ensuite montage papier. Ensuite, depuis le centre de Bordeaux il me fallait transporter les tirages jusqu'au Haillan... En général je portais le volumineux paquet dans le bus... Parfois même je me suis risqué à remplir deux sacoches de mon vélo, j'étais jeune il est vrai... A peine arrivé à mon domicile je voyais surgir la voiture d'Henri Arnoud. Après avoir payé, en liquide, m'avoir remercié, il repartait vers ses diffuseurs. De mémoire ces tracts étaient tirés environ à 3 300 exemplaires. Aujourd'hui pour faire une "diff." sur le Haillan il faut 5 500 exemplaires. Cela fait réaliser l'augmentation de population de notre commune. Donc un procès avait été lancé pour régler cette affaire. Sur ce sujet je n'ai que mes souvenirs. J'ignore même la date. Ceux qui veulent me communiquer des infos sur ce volet "procès" seront les bienvenus. Il fut finalement gagné par l'ASH comme c'était prévisible. L'asso donc retrouva son rôle historique dans la commune. On peut imaginer le choc moral qu'ont dû subir les partisans de M Prioleau. Être obligés de céder ainsi publiquement... Toutes leurs affirmations imprudentes sur leurs tracts et journaux se retournaient contre eux et matérialisaient leur échec. Redonner l'accès aux locaux municipaux à leurs ennemis jurés, verser les subventions sans justification de noms et domiciles des adhérents, cela a dû être une souffrance... Ma première réunion du club ASH cyclisme dans une salle municipale ça faisait "drôle"... Comme les premières réunions "inter sports" ASH qui on s'en doute étaient particulièrement festives. Là encore beaucoup de bons souvenirs. Je me suis interrogé également sur le positionnement des élus de la majorité municipale "modérée". Comment ont-ils vécu ces événements ? D'une certaine façon, au delà de choix partisans légitimes, soutenir certaines "mesures" à l'égard de Haillanais, peut-être leurs amis, voisins, devait leur poser problème. Du moins je l'espère. Ils n'ont cependant à ma connaisance exprimé publiquement aucune opposition relativement aux dites mesures. Le nouveau clash qui a marqué la fin de la mandature de M Prioleau peut-être matérialise-t-il l'opposition (tardive certes) de certains élus majoritaires à la position municipale contre l'ASH. Peut-être aussi le désir de donner l'impression de différer de cette équipe qui a subi un tel camouflet juridique. Une suite de démissions de conseillers municipaux majoritaires a amené la dissolution du Conseil municipal et la convocation de nouvelles élections municipales anticipées en 1988 pour couvrir la fin de cette mandature hors norme, on en conviendra. On peut difficilement imaginer que le désaveu public officiel causé par ce retentissant procès perdu n'avait aucun rapport avec ce nouveau coup de théâtre. Elections municipales de 1988 : La (nouvelle) scission municipale s'est matérialisée par la liste de M. Rastoll (en grande partie composée de "frondeurs tardifs" de la majorité précédente) et celle de M Prioleau. Les partisans de M Rastoll, en se séparant de leur ancien leader espéraient donc, je suppose,atténuer l'effet d'image désastreux pour eux vu leurs positionnement précédents. En face la liste "Ricart" rassemble la gauche non communiste et un certain nombre de membres de l'ASH dont Henri Arnoud. Beaucoup furent surpris de ne pas voir ce dernier tête de liste vu sa popularité à l'époque... L'explication donnée par la "vox populi" était qu'il ne voulait pas donner raison à ses opposants. Ces derniers affirmaient que son militantisme "ASH" n'avait pour but que de lui servir de tremplin pour devenir maire. Il aurait donc laissé volontairement M Ricart prendre la tête de la liste et semble-t-il l'a bien regretté plus tard... Ce dernier semble ne s'être pas fait prier. J'étais candidat sur la liste "Parti communiste" en tant "qu'extérieur non adhérent" (et en position non éligible). J'ai pu suivre une partie des vaines tentatives des responsables du PC pour faire l'union avec la liste Ricart. "Vous êtes trop gourmands" disait M Ricart. J'avais plutôt l'impression que ce dernier cherchait un prétexte pour partir "seul" au premier tour, assuré du désistement PC pour sa liste au second tour... Un journaliste de Sud Ouest a parlé de "calcul pour rassurer les électeurs modérés" et en récupérer certains. Pour sourire un peu, à titre anecdotique, j'ai un souvenir matérialisant pour moi cette campagne électorale sur le terrain... Il faisait nuit, un soir, de retour de mon travail à Bordeaux, je passe à vélo à l'entrée du parc Sainte- Christine. Il y avait moins de circulation qu'aujourd'hui. Tout est calme, on entend seulement le bruissement de ma dynamo... Soudain des craquements de branches dans un buisson me font tourner la tête et m'inquiètent même. Je vois alors sortir précautionneusement de la végétation un monsieur, la cinquantaine, que je connaissais bien, soutien notoire de la liste Ricart. Il est porteur d'un seau et d'un balai à colle... et suivi d'un "petit jeune". De toute évidence ils revenaient d'une de ces mystérieuses (et inénarrables) opérations de collage qui font le charme des élections françaises. Je me suis permis plus tard, pour taquiner, de le héler en public en lui demandant ce qu'il faisait la nuit dans les buissons, avec un "petit jeune" ! Document 12 : (ceux qui veulent agrandir ce document peuvent appuyer sur la touche "Ctrl" suivie de la touche du signe "+" ou "" (moins). "Sud Ouest" nous informe de l'échec de la liste de M. Prioleau. Le second tour sera entre la liste dissidente de l'ancienne majorité (M. Rastoll) et la liste Ricart. Document 12 bis, photo des candidats de la liste de M Ricard. Au second tour document 13 toujours "Sud Ouest" nous apprend la victoire de M Ricart et du Parti socialiste. L'article se termine ainsi : "Il faudra que Georges Ricart laisse cicatriser certaines plaies encore douloureuses". Mis à part cette citation finalement vague, il est intéressant de constater que ni la presse, ni aucun des groupes en lice aux élections n'ont évoqué directement le conflit "ASH" et son incidence sur le scrutin. Pour la droite on comprend aisément pourquoi, mais côté ASH c'est plus surprenant. Peut-être que les élus "ASH" ne se sentaient pas si à l'aise que ça avec ce nouveau statut de "politiciens-sportifs" pour le moins atypique. Ils semblaient préférer se présenter comme des élus "normaux" et donc évitaient de parler de l'ASH... Cette élection était vraiment exceptionnelle en plus il ne s'agissait que de "finir" le mandat précédent durant 13 mois. Difficile de ne pas faire mieux. En mars 1989 document 14 on revote donc quelques mois après les municipales de l'année précédente ! M. Ricart gagne de nouveau les municipales. Il va cette fois débuter en principe un mandat "normal" (hélas également un mandat "normal" au niveau de cette nouvelle tradition haillanaise de scission dans des équipes municipales !) Ainsi la gauche (modérée) a pu récupérer la mairie et elle l'a "gardée" jusqu'à nos jours. On voit bien que le conflit dit de l'ASH a eu des conséquences non négligeables. On peut donc relever un nombre important d'élus de cette liste victorieuse d'origine "ASH". Parmi eux notamment figure Henri Arnoud. On note aussi la présence de M Labiste en seconde position. Dès le début de cette nouvelle mandature certains élus majoritaires adhérents du club cyclo ASH, tout en pédalant avec moi sur les routes médocaines, se plaignaient sans arrêt de dissensions (encore !) dans la majorité municipale. La partie PS ("politique") et la partie "ASH" vont s'affronter à leur tour. Les "ASH" s'indignaient du fait que les décisions soient prises exclusivement par MM Ricart et Labiste, quelques élus PS, et qu'eux étaient mis à l'écart de toute décision... Mais au moins finiront-ils le mandat sans que cela se remarque trop. Elections municipales de 1995 : Donc de nouveau, on peut maintenant écrire "immuablement", l'ancienne liste majoritaire de M. Ricart va se scinder en deux : une liste Parti socialiste "Ricart" et une liste... "Henri Arnoud". Document 15 : photos des candidats de la liste de Henri Arnoud. Document 16 tract de la liste "Arnoud" et recto d'un tract "Les jeunes avec Henri Arnoud". Ce dernier s'est finalement décidé à se présenter. On notera cette fois-ci la présence quasi exclusive de membres ou sympathisants de l'ASH de l'époque. D'après "Sud Ouest" et surtout M Jacques Laporte (leader de la liste de droite) Henri serait allé jusqu'à "errer" vers la liste de droite pour essayer de bâtir une union électorale, si c'est vrai il aurait pu éviter ça... Document 17 L'échec subi l'a convaincu, à mon avis avec raison, de se focaliser définitivement sur ses activités au niveau de l'ASH. Finalement de nouveau la liste Ricart a gagné. Les choses sont rentrées dans "l'ordre" politique. Les dirigeants issus du milieu sportif de l'ancienne liste "Ricart" sont rentrés dans le rang. Cela révèle sans contestation le fait que le parti socialiste, au niveau de la politique municipale, a été le grand bénéficiaire du conflit ASH. Il a été remis en selle pour de nombreuses années et a pu, une fois "l'effet ASH" exploité à son profit, se débarrasser de ceux qui gênaient ses décideurs. Ces élections, avec l'échec de la liste Arnoud, matérialisent pour moi la fin de ce conflit autour de l'ASH au niveau de ses conséquences majeures. Mais, je le répète, on peut mesurer l'impact qu'il a eu sur le devenir politique de notre cité. Cette période "orageuse" s'est calmée. On a même vu récemment l'ensemble du Conseil municipal (gauche et droite) voter une motion pour s'opposer au démantèlement de la piste cyclable Bordeaux-Lacanau par le maire de Saint-Médard ! Une scission actuelle dans la liste d'opposition, même plus "feutrée" que jadis, derrière des étiquettes toujours improbables, montre tout de même que certains veulent que cette "tradition" perdure sur la commune. Les divergences tout aussi marquées s'expriment cependant (au moins officiellement) de façon moins fébrile dorénavant. Au vu de ce passé agité je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que "c'est tant mieux". Serge Galès Contact Le 12 septembre 2018 |
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